Projet Ocri : 12 journalistes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre formés dans l’investigation sur le climat et l’environnement

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Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a abrité du mardi 15 au vendredi 18 octobre 2024, un atelier de formation des journalistes sur le climat et l’environnement. Précédée d’un Forum dédié à la production et à l’utilisation des données ouvertes dans la lutte contre les effets du changement climatique, cette initiative de la Cenozo à travers le Programme Open Climate Reporting Initiative (Ocri) est soutenue par le Centre for Investigative Journalism (CIJ). L’objectif est d’apprendre aux 12 participants, en provenance de l’Afrique de l’Ouest et du Centre les techniques de reportage d’enquête et d’exploitation de données scientifiques sur le changement climatique.

Pendant cinq jours d’intenses activités, 12 journalistes africains ont été formés sur les techniques et les outils de recherche avancée sur les questions liées au climat et à l’environnement. C’est au cours d’un atelier organisé par la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo), à Abidjan à l’endroit des boursiers en provenance des pays de l’Afrique de l’ouest et du Centre. Le résultat attendu est l’amélioration des productions à travers la qualité des reportages sur le changement climatique dans les médias africains.   « Nous voulons doter ces journalistes d’outils et de ressources pour qu’ils puissent aborder de manière approfondie les enjeux climatiques, qui sont cruciaux pour l’humanité, en particulier en Afrique subsaharienne, l’une des régions les plus vulnérables face à ces défis », a indiqué Maxime Domegni, Coordonnateur régional du projet OCRI. Il a également souligné l’importance de la collaboration transnationale entre journalistes pour mener des enquêtes de qualité sur ces questions. Dans la même logique, Arnaud Ouedraogo, Coordonnateur de la CENOZO, a encouragé les participants pour leur engagement. « Nous espérons que cette synergie entre les différents acteurs renforcera la gestion des ressources et permettra aux journalistes de traiter de manière précise les questions climatiques.», a dit Ouedrago. Plus d’une dizaine des sessions ont été animées par des experts mobilisés pour la circonstance.

Le Forum, début des travaux

Ces sessions de formation ont été précédées d’un forum. Avant l’atelier, la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) a organisé lundi 14 octobre 2024, toujours  à Abidjan, un forum qui a réuni les boursiers du projet Ocri spécialisés dans l’investigation et des experts dans le domaine.

Lors des panels, les experts ont abordé des sujets en lien avec le changement climatique, notamment l’utilisation des données climatiques. Le Professeur François Kouamé, vice-directeur émérite de l’École doctorale sur le changement climatique et la biodiversité en Côte d’Ivoire, a rappelé que ce phénomène est global, mais nécessite des actions à tous les niveaux. Il a insisté sur le rôle central des scientifiques en tant que sources fiables d’information pour les journalistes.

« Il est urgent de consulter les scientifiques pour obtenir des données précises. Même en cas d’indisponibilité de certains chercheurs, il est essentiel de multiplier les sources pour avoir une information complète »

professeur Kouamé.

Cette approche collaborative est également défendue par Desmonde Pie, experte en plaidoyer à la Société civile ivoirienne pour l’amélioration des politiques climatiques. Elle estime que cette initiative de la CENOZO aidera non seulement les populations vulnérables affectées par le changement climatique, mais aussi les décideurs à adapter leurs politiques en conséquence.

Pendant la formation, les journalistes sont invités à mettre en pratique les compétences acquises. Madeleine Nguenga, Journaliste d’investigation au Cameroun, a exhorté les participants à tirer parti de ces enseignements dans leur travail quotidien : « Il est regrettable que certains journalistes ne mettent pas en œuvre ce qu’ils apprennent lors de ces formations. Cela n’aide pas à faire avancer les choses. »

 L’approche collaborative a été matérialisée par la mise en place des équipes pour des enquêtes transnationales sur des histoires en rapport avec le climat de grands enjeux climatiques. Les boursiers sont venus des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Congo Rdc, de la Guinée, du Sénégal et du Togo.

Démarrés le lundi 14 octobre, les travaux ont pris fin vendredi 18 octobre 2024, à la grande satisfaction des participants. Jean-Charles Biyo’o Ella du Cameroun tout en saluant l’initiative promet d’exploiter les outils et les techniques de recherches, objets de formation. « J’ai appris beaucoup de choses en cinq jours. Je ne peux pas affirmer pouvoir tout maitriser, je retiens l’essentiel en matière d’outils de recherche et de collecte des données qu’il me faudra pratiquer une fois de retour à ma rédaction », confie le journaliste camerounais. Il sera renchéri par Sylla Younoussa Naby de la Guinée. Pour le journaliste de Conakry, l’atelier contribuera à donner plus de contenus à ses productions les jours à venir. cependant il émet le souhait de continuer par bénéficier du soutien de la Cenozo, au-delà ce projet.

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