Point de presse numérique avec le général du Corps des Marines des États-Unis : «Nous restons très focalisés sur la menace terroriste croissante en Afrique de l’Ouest», Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique

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Ce Jeudi 27 Juin 2024, le Général Michael Langley, Commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), a donné une conférence de presse en ligne. Au cœur des échanges, le Général Michael Langley parle de la Conférence des Chefs d’Etat-Major de la Défense Africains (ACHOD) 2024 et d’autres sujets concernant le continent africain. La rédaction a obtenu la transcription de cette conférence de presse en français.

MODÉRATEUR : Bonjour à tous les participants depuis le Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis. Je souhaite la bienvenue à nos participants de l’ensemble du continent et vous remercie de vous joindre à nous. Nous avons le plaisir de nous trouver aujourd’hui en compagnie du commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, le général Michael Langley, du Corps des Marines des États-Unis, qui nous parle depuis Gaborone, au Botswana, où il participe à la Conférence 2024 des chefs d’état-major de la défense africains. Nous commencerons le point de presse d’aujourd’hui par les propos liminaires du général Michael Langley, puis nous répondrons à vos questions. Nous essaierons de répondre au maximum de questions au cours de ce point presse.

Sur ce, je cède la parole au général Langley pour son allocution d’ouverture.

GÉNÉRAL LANGLEY : Merci beaucoup et bonne journée à vous tous. Nous sommes ici – réunis ici aujourd’hui. C’est le lendemain de la conclusion de la Conférence des chefs d’état-major de la défense africains 2024, ici à Gaborone, au Botswana. Je tiens à souligner que cet événement a été particulièrement notable et instructif. Nous avons eu le privilège d’écouter de nombreux dirigeants distingués – plus de 30 pays étaient représentés à cette conférence – afin d’acquérir des connaissances que nous partagerons tous pour faire face à certains des défis mais aussi saisir des opportunités sur le continent africain. Tout le monde a eu la possibilité de s’exprimer. Cette conférence renforcera donc considérablement la sécurité régionale et continentale, dans toute l’Afrique. Merci.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup, général Langley. Nous allons maintenant commencer la partie questions-réponses du point de presse d’aujourd’hui. Nous vous demandons de bien vouloir vous limiter à une seule question en rapport avec le sujet de la séance d’aujourd’hui, à savoir la Conférence des chefs d’état-major de la défense africains pour 2024 et les défis régionaux en matière de sécurité en Afrique. 

Pour notre première question, je donne la parole à Monica Baidoo de Flava Radio and TV en Zambie. La question de Monica est la suivante : « Compte tenu des divers défis sécuritaires en Afrique, pourriez-vous décrire les priorités stratégiques et les initiatives actuelles du Commandement des États-Unis pour l’Afrique en vue de renforcer la stabilité régionale et de faire face aux menaces émergentes ? »  Général ?

GÉNÉRAL LANGLEY : D’accord, et merci, Mme Monica Baidoo, pour cette question. Tout d’abord, en tant que commandant combattant chargé d’une zone de responsabilité aussi vaste que le continent africain, avec de nombreux partenaires, pouvant dialoguer avec 53 pays pour échanger des idées et partager des objectifs communs de stabilité, de sécurité et de prospérité, j’ai conscience qu’il existe certains des défis que nous relevons, à savoir la dissuasion des menaces et la capacité de réponse aux crises. Mais nous y parvenons en renforçant les capacités de nos partenaires africains sur le continent par le biais d’une approche pangouvernementale. En effet, face à nos défis communs, nous adoptons une approche dirigée par l’Afrique avec le soutien des États-Unis.

Cette capacité correspond donc à ce que nous essayons de faire pour avoir une influence positive sur la voie d’objectifs communs, avec des valeurs communes, en vue de parvenir à cet état final.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup, général. Notre deuxième question est posée par Eric Schmitt du New York Times. C’est la suivante : « Pourriez-vous évaluer la force et l’importance de Daech-Somalie en tant que menace terroriste régionale et mondiale. »

Général, je ne vous entends pas.  Vous êtes peut-être en mode silencieux.

GÉNÉRAL LANGLEY : D’accord, attendez. Est-ce que vous m’entendez maintenant ?

MODÉRATEUR : Parfaitement. 

GÉNÉRAL LANGLEY : D’accord. Oui, la question d’Eric Schmitt portait sur Daech-Somalie. C’est une question que nous suivons depuis quelques années, comme vous le savez, et au début de l’année 2023, nous avons mené une mission contre Bilal al-Sudani dont on constatait déjà les efforts au sein de la structure de Daech en Somalie pour exporter des opérations ou des financements dans le monde entier. Nous avons continué à surveiller et à évaluer ce que Daech-Somalie fait jusqu’à présent, car nous recherchons des indications d’alertes dans l’esprit et avec l’intention de protéger notre territoire national, mais aussi au niveau mondial, nous observons les effets de Daech, puisque cette organisation est toujours présente dans un certain nombre de régions dans le monde entier et également sur le continent africain en Somalie.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci général. La troisième question de ce matin est celle de Patrick Markey de l’Agence France-Presse au Nigeria : « Comment caractériseriez-vous la menace djihadiste du Sahel vers les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest ? Comment ce risque a-t-il évolué avec le retrait des troupes françaises et américaines de la région du Sahel, et quelle forme de coopération concrète envisagez-vous avec la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin pour compenser la perte des opérations au Niger ? » 

Mon général, je ne vous entends pas.

GÉNÉRAL LANGLEY : Pouvez-vous m’entendre maintenant ?

MODÉRATEUR : Très bien.

GÉNÉRAL LANGLEY : Très bien. La question était donc de savoir comment le risque a évolué avec le retrait des troupes françaises et américaines de la région du Sahel. Pour moi, le Sahel est devenu moins sûr. Premièrement, en raison de l’augmentation du nombre de factions ou d’organisations extrémistes violentes, qu’il s’agisse du JNIM, de Daech-Sahel ou de Daech-Afrique de l’Ouest ; Boko Haram est toujours présent. Il s’agit donc d’un phénomène qui a pris une ampleur considérable dans toute la région et qui est sur le point de se propager en l’Afrique de l’Ouest côtière.

Les organisations extrémistes violentes prospèrent donc dans les zones d’instabilité, en particulier en raison d’une gouvernance faible. Les populations, les régions, dans toute l’Afrique de l’Ouest côtière, un certain nombre de régions au-delà de leurs frontières nord ainsi non gouvernées, sont susceptibles d’être influencées par les organisations extrémistes violentes.

En bref, la réponse est que ces territoires sont moins sûrs, mais nous entendons dialoguer avec ces pays, identifier leurs besoins pour qu’ils prennent la tête d’une solution durable, et dans la plupart des cas, il s’agira d’une approche pangouvernementale de leur côté également. C’est là que notre structure « 3D » au sein de l’AFRICOM intervient, car nous avons ces objectifs communs, ces défis communs, nous avons adopté une approche d’une solution durable par le biais d’une approche pangouvernementale. Et beaucoup de nos activités et investissements se sont avérés efficaces dans le passé et je suis sûr qu’ils le seront à l’avenir sous l’impulsion de nos partenaires africains.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup pour cette réponse. La question suivante nous vient de Saeed Ibrahim du Somaliland Chronicle, et sa question est la celle-ci : « De nombreux médias, y compris VoA, font état d’une résurgence d’Al-Shabaab qui reprend rapidement des territoires à l’armée nationale somalienne. Considérez-vous que le gouvernement somalien est honnête dans sa lutte contre Al-Shabaab, compte tenu des efforts qu’il a déployés pour contenir le protocole d’accord entre le Somaliland et l’Éthiopie ? »

GÉNÉRAL LANGLEY : D’accord, oui. Je vais vous dire, j’étais en Somalie la semaine dernière, jusqu’au week-end dernier, et j’ai eu l’honneur et le privilège de pouvoir m’entretenir avec le président Hassan Sheikh Mohamud, qui m’a fait part des projets en cours. Et il a convenu que oui, il y a eu des hauts et des bas dans certaines des régions où ils ont enregistré des progrès depuis 2022, dans les régions de Galmudug et de Hirshabelle et dans la région de Hiraan. Mais il a ajouté qu’en ce qui concerne la transition de la mission ATMIS et l’arrivée des forces d’interposition, il y a eu des hauts et des bas. Mais il affirme que les opérations menées dernièrement ont permis de rétablir le contrôle.

Mais il a également déclaré que la réussite dépend pour lui, en premier lieu, des forces de sécurité qui tiennent, qui dialoguent également avec les États membres fédéraux et leurs communautés actives, avec une approche pangouvernementale de la société et de l’établissement de la stabilité. Donc, lorsqu’un plan de libération se transforme en plan de stabilisation, tous ces éléments doivent être en place – collaboration et coordination – entre tous ces éléments du gouvernement fédéral, des gouvernements régionaux et de la société civile pour protéger les droits de la personne, fournir des services et dispenser des soins de santé.

Ces principes en place sont des mesures qui interviennent en dépit des pressions d’un gouvernement fantôme d’Al-Shabaab. Ils en voient la valeur. Les citoyens de ces régions en ont vu l’intérêt. C’est là que son plan de campagne est le plus efficace. Mais la transition de l’ATMIS au fédéral, à son armée nationale somalienne sera une transition qui va connaître des hauts et des bas, mais il est très confiant que cette transition va se dérouler en douceur, qu’il maintient tous les principes de l’ensemble du gouvernement à la fois au niveau national et au niveau local pour parvenir à avoir l’impact voulu contre Al-Shabaab.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup, mon général. Nous avons maintenant une question d’un journaliste botswanais, Mbongeni Mguni de Mmegi online. La question est la suivante : « Le général Langley pourrait-il nous en dire plus sur ses observations concernant la désinformation et la mésinformation en tant que nouvelle arme alimentant les guerres en Afrique ? Comment les pays peuvent-ils contrôler les médias sociaux pour éliminer la désinformation et la mésinformation sans être accusés de museler ou de menacer la liberté d’expression ? »

GÉNÉRAL LANGLEY : Oh, oui, c’est une excellente question. Car nous savons que les campagnes de désinformation et de mésinformation n’affectent pas seulement le continent africain, mais le monde entier. Il s’agit d’un phénomène mondial. Nous sommes à une époque nouvelle – une ère nouvelle dans l’espace de l’information et on assiste à des activités illicites sur ce support ou dans ce domaine. Donc, bien qu’il soit compréhensible d’entretenir des relations internationales diverses, je constate que les violations persistantes du droit international par la Fédération de Russie constituent une menace directe pour un système international stable et ouvert.

Lorsque l’on opère dans ce domaine de l’espace d’information, on constate que Wagner a été très, très progressif dans sa tentative d’établir un contrôle. Dans les pays africains, cela n’améliore pas la sécurité ou la stabilité de la population. C’est pourquoi les campagnes d’information menées par d’autres pour s’assurer que la vérité soit diffusée et pour montrer à quel point les populations sont vulnérables à la désinformation déstabilisante, c’est ce qu’il faut communiquer. Il existe un lien étroit entre la portée de la désinformation et l’instabilité, c’est la vérité. Il est donc essentiel de faire connaître la vérité pour contrer la désinformation.

Selon le Centre africain d’études stratégiques, les campagnes de désinformation ont été directement à l’origine de violences meurtrières, ont favorisé et validé des coups d’État militaires, ont contraint les membres de la société civile au silence et servi d’écran de fumée à la corruption et à l’exploitation.

Tout cela étant dit, des mesures doivent être prises pour communiquer à cette société civile la vérité de la même manière que sont communiquées certaines informations illicites et que la désinformation circule, afin que les gens puissent faire preuve d’esprit critique pour déchiffrer la vérité à l’avenir.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup. La question suivante vient de Chris Ewokor de BBC World Service au Nigeria. La question est la suivante : « Dans quel pays d’Afrique de l’Ouest l’armée américaine envisage-t-elle d’installer une base après s’être retirée du Niger, du Bénin et du Ghana ? »  Pardon.  « Après le retrait du Niger – le Bénin, le Ghana ou la Côte d’Ivoire ? »

GÉNÉRAL LANGLEY : D’accord, excellente question. Nous restons très focalisés sur la menace terroriste croissante en Afrique de l’Ouest au sens large, et avec cette menace terroriste croissante, sachant qu’il s’agit de menaces communes avec nos partenaires africains, nous sommes attachés à la protection du territoire américain et la protection de leurs pays respectifs par nos partenaires africains contre cette menace commune, nous le reconnaissons, mais nous savons aussi que lorsque nous construisons des partenariats et des capacités avec nos partenaires africains, nous veillons à écouter, apprendre et comprendre ce dont ils ont besoin pour trouver une solution durable au terrorisme. Il ne s’agit pas que de cinétique. Il ne s’agit pas seulement d’une structure de sécurité. Il s’agit de mettre en place des institutions dans l’ensemble de leurs gouvernements qui seraient une solution radicale pour contrer les menaces des organisations extrémistes violentes. Alors oui, j’ai voyagé en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Ouest côtière, ces pays qui sont confrontés à la menace croissante, qu’elle soit à leurs frontières ou qu’elle ait déjà franchi leurs frontières, et j’écoute ce dont ils ont besoin pour réussir, et de tout cœur et de manière très cohérente, ils comprennent et ils me disent que c’est une approche à l’échelle de l’ensemble du gouvernement. Il s’agit donc de mettre en place ces institutions.

Cela va de pair avec ce que nous appelions ces dernières années la loi sur la fragilité mondiale (Global Fragility Act). Il s’agit d’une stratégie de prévention des conflits et de promotion de la stabilité. Nous y travaillons via nos chaînes de pays en collaboration avec nos partenaires africains pour nous assurer que nous pouvons mettre en œuvre cette stratégie uniformément de manière efficace et qu’il s’agira d’une solution durable au terrorisme. Il faut pour cela dialoguer avec la société civile et les communautés, être en mesure de fournir des services et de mettre en place des institutions, même au niveau de la gouvernance locale, et également combler le fossé entre civils et militaires, car un partenariat est très efficace dans la lutte contre le terrorisme.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup. Nous avons une question du Zimbabwe.  M. Columbus Mavhunga de – qui est un journaliste indépendant travaillant pour VoA. Sa question est la suivante : « Le gouvernement zimbabwéen vous accuse de militariser la Zambie et de mettre en place le Commandement américain pour l’Afrique et de le déplacer de Stuttgart en Allemagne sans l’autorisation expresse des législateurs zambiens, de la CDAA ou de l’Union africaine. Que répondez-vous à cela ? »

GÉNÉRAL LANGLEY : Pourriez-vous répéter cette question ?

MODÉRATEUR : Oui. Le gouvernement zimbabwéen accuse les États-Unis de militariser la Zambie et de vouloir déplacer l’AFRICOM de Stuttgart en Zambie sans l’autorisation des législateurs zambiens, de la CDAA ou de l’Union africaine. Que répondez-vous à cela ?

GÉNÉRAL LANGLEY : C’est absolument faux. Nous n’avons pas de base en Zambie. Nous n’avons pas l’intention d’en installer une. Notre approche est dirigée par l’Afrique et soutenue par les États-Unis, et nous travaillons ainsi en étroite collaboration. Nous avons noué un partenariat approfondi avec la Zambie. Il n’y a pas de base. Nous avons renforcé notre coopération en matière de sécurité, mais il n’y a pas d’empreinte, pas de position, pas de base. Au sein de notre bureau chargé de la coopération en matière de sécurité, qui réside à l’ambassade, mais il n’y a pas de base. Il n’y a pas de projet de base. Et – mais je dirais simplement que nous avons un partenariat très approfondi et solide avec nos amis zambiens et une structure de sécurité.

MODÉRATEUR : Très bien, merci. C’est très clair. Nous avons ensuite une question de l’agence de presse espagnole EFE basée au Kenya, Mme Mercedes Ortuño, et sa question est la suivante : « L’AFRICOM craint-elle un vide sécuritaire potentiel à la suite du retrait de l’ATMIS en Somalie ? »

GÉNÉRAL LANGLEY : Oui. J’ai déjà abordé cette question, et c’est l’un des sujets dont j’ai discuté avec le président de Somalie Hassan Sheikh Mohamud et son équipe, et ils me l’ont expliqué. Oui, toute transition – toute transition est un défi, mais ils y répondent par des solutions et par la mise en place de leur armée nationale somalienne. Donc, dans le cadre de leur modèle de génération de forces, de la transition de l’ATMIS et son retrait progressif, ils se sont engagés avec l’ATMIS et l’ATMIS leur a assuré que le retrait sera mesuré et échelonné sur le reste de l’année afin que les forces fédérales ou l’armée nationale somalienne puissent obtenir le transfert de différentes bases d’opérations avancées de manière responsable pour maintenir la sécurité dans une région particulière. Il s’agit donc d’une approche très mesurée, sous la direction des Somaliens, de l’armée nationale somalienne sur le terrain, mais le gouvernement fédéral de la Somalie fait preuve d’une grande responsabilité et d’une grande transparence quant à l’évolution de la situation.

Donc, encore une fois, Al-Shabaab cherche à exploiter le vide sécuritaire qui résulte du retrait en cours de l’ATMIS en harcelant les forces de sécurité et en menant des attaques. L’armée nationale somalienne en a conscience et renforce ses défenses afin d’être en mesure de faire face à cette situation dans le cadre de la transition ou du transfert de différentes bases. Des attaques de grande envergure sont donc possibles à Mogadiscio et ailleurs, mais j’ai bon espoir que le gouvernement fédéral somalien comprend la menace qui pèse sur lui dans le cadre de cette transition. Nous continuerons donc à soutenir nos partenaires somaliens, à la fois de l’AFRICOM et, plus important encore, de l’ensemble de notre gouvernement, pour veiller à ce que cette transition se déroule sans heurts et à ce que des moyens responsables soient mis en œuvre pour garantir le maintien de la sécurité et de la stabilité dans l’ensemble de ces régions.

MODÉRATEUR : Très bien, merci, mon général. Nous avons eu beaucoup de questions ce matin et je sais que votre temps est limité, vous devez absolument nous quitter dans quelques minutes. Si vous le voulez bien, j’aimerais poser une dernière question, et nous pourrons être très brefs. Agnes Helou de Breaking Defense vous pose la question suivante : « Quels ont été les résultats de la conférence ?  Comment les participants, en particulier les pays africains, ont-ils exprimé leur point de vue sur l’influence croissante de la Russie et de la Chine sur le continent ? »  Ce sera notre dernière question pour aujourd’hui.

GÉNÉRAL LANGLEY : La Conférence des chefs d’état-major de la défense africains de cette année a été une mine d’informations et de réflexions précieuses. Les échanges avec tant de chefs d’état-major de la défense estimés ont été très instructifs et renforceront considérablement nos initiatives de sécurité collective. Mais pour ce qui est de cette question particulière, parce que c’est l’un des défis qui a été mis en lumière et souligné tout au long de la conférence – les campagnes de désinformation et l’influence qu’elles exercent sur les pays africains de la part de la Fédération de Russie – oui. Il ne s’agit donc pas seulement de l’évaluation de l’AFRICOM ou du gouvernement américain. Il s’agit de l’évaluation de l’ensemble de l’Afrique du Sud à l’Afrique du Nord, en passant par l’Afrique de l’Est et de l’Ouest, de toutes les régions. Tous ces pays ont évoqué les effets de l’instabilité et des campagnes de désinformation sur leur territoire respectif. Donc oui, les observations ont été assez cohérentes, que nous parlions d’instabilité dans le Sahel ou jusqu’en Afrique du Sud, et je vois déjà d’autres rapports dans les médias à cet effet, selon lesquels ces actions ne font que se poursuivre de la part de la Fédération de Russie.

Ces pays en ont donc parlé, ils en ont discuté, ils ont discuté de la façon dont l’adaptation doit être mise en place dans l’espace d’information dans tous leurs domaines afin qu’ils puissent résister aux campagnes de désinformation et de mésinformation avec leurs propres campagnes d’information efficaces qui diffusent la vérité – la vérité à leur société civile et la vérité dans l’ensemble de leur gouvernement – afin d’être en mesure de résister ou faire preuve de résilience face à certaines de ces activités illicites dans l’espace d’information propagées par la Fédération de Russie.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup, mon général, et je sais que vous devez absolument vous arrêter, que votre emploi du temps est chargé aujourd’hui, mais j’aimerais vous demander si vous aviez un dernier mot pour nous ce matin.

GÉNÉRAL LANGLEY : Une fois de plus, je me ferai l’écho de la Conférence des chefs d’état-major africains qui s’est tenue cette année à Gaborone, au Botswana – c’était la première fois qu’elle se tenait sur le continent, et je constate qu’à l’avenir, dans l’esprit et conformément à l’intention de la stratégie de sécurité nationale, les Africains – nos partenaires africains veulent que cette conférence ait lieu ici, parce qu’ils veulent se l’approprier, ils veulent la diriger, mais nous, l’AFRICOM et le gouvernement américain, sommes ici parce que nous avons des valeurs et des objectifs communs qui affecteront la stabilité, la sécurité et la prospérité sur le continent. La Conférence des chefs d’état-major de la défense africains de cette année a donc été une mine d’informations précieuses, et nous pouvons tirer les leçons de cette expérience pour la conférence de l’année prochaine, en 2025, avec les mêmes objectifs, mais en mesurant les progrès qui seront accomplis grâce aux moyens que nous mettrons en œuvre sur la voie de nos objectifs communs. Merci.

Loukoumane Worou Tchehou

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