Ce mercredi 17 avril 2024, aucun agent n’est aperçu au poste douanier de Monkassa dans la commune de Malanville, les lieux sont déserts. C’est le constat fait par une équipe de Rédaction de Sota FM, quelques heures après l’attaque menée par des individus armés non identifiés avec pour bilan, trois morts et un blessé grave dans le rang des agents en poste.
La route inter état Bodjécali- Ilouwa, frontière Nigéria est plutôt fluide et dégagée ce mercredi 17 avril 2024. Les usagers peuvent être comptés du bout des doigts du fait de la faible affluence de la circulation sur ce tronçon. Sur cette route se situe le poste de douane de Monkassa à moins de dix minutes de Bodjécali. L’ambiance n’est pas celle des jours ordinaires. C’est un calme plat qui y règne. Aucun agent n’est de garde sur place, pas signe de présence humaine, mis à part les traces de sang encore fraîches parterre, des chaussures et quelques effets et sachets d’eau abandonnés. Les tonneaux positionnés de part et d’autre de la chaussée pour servir de support à la barrière, quant eux, n’ont pas changé de position.
Sous un soleil de plomb avec plus de 40°C, au bord de la route, le hangar de fortune réalisé en matériaux précaires servant d’abri pour les agents de contrôle, présente plutôt un aspect délabré. A l’intérieur, on y voit d’épaisses couches de sang coagulé par endroits au sol, sans doute celui des victimes de cette attaque meurtrière. Pourtant, il y a moins de 24 heures, les lieux grouillaient de monde. La situation témoigne de l’impact de l’assaut des assaillants contre le poste, dans lequel sont morts un agent de la mairie, un agent phytosanitaire, un militaire. Un autre militaire est gravement blessé et transporté pour des soins intensifs, selon les informations. Dans la ville, le sujet fait objet de discussions dans des cercles restreints. Sur des visages, l’on lit de l’émoi et la tristesse.
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